En regardant une carte, on peut se demander ce qu’on fait dans ce coin de Jordanie où il n’y a à priori rien à faire. A l’origine, ce détour vers le Nord-est devait nous emmener à la réserve naturelle de Shaumari où nous pourrions contempler les Oryx. Malheureusement, cette réserve est en cours de rénovation depuis des années, mais nous avons tout de même maintenu cette étape pour pouvoir profiter de la petite oasis d’Azraq. Comme nous avons dormi au Lodge, propriété de la RSCN (Royal Society for the Conservation of Nature) qui gère également cette réserve, l’entrée est gratuite. L’accueil est chaleureux, nous sommes seuls sur le site, que demander de plus? La visite commence par un petit tour à l’intérieur où bon nombre d’explications nous attendent sur le « Pourquoi faut-il préserver cette réserve d’eau », « Quelle est la faune que vous allez rencontrer » ou encore « A quel rythme s’appauvrit cette réserve d’eau ?’. S’en suit une randonnée en extérieur d’une heure et demie. Le chemin est balisé et suit en partie une ancienne digue romaine. Une plate-forme nous permet d’observer des hérons et nous espérons voir quelques buffles. Malheureusement, ils ne se montreront pas et on nous dira plus tard que l’après-midi est le moment propice pour les rencontrer. Parenthèse verte très agréable avant de passer une bonne partie de la journée dans le désert…
Le Qasr Kharana est très imposant, ne peut pas se louper depuis l’unique route de circulation (contrairement au premier), et ressemble pour le coup à un véritable château même s’il n’en est pas vraiment un. Oui, là, vous devez me prendre pour un fou à parler des « châteaux du désert » alors qu’aucun d’eux n’en est vraiment ! Ce second château a donc des tours défensives pleines, personne ne peut donc s’installer à l’intérieur, et les meurtrières ne sont absolument pas faites pour tirer des arcs mais pour laisser passer la lumière et l’air. Au final, les historiens ne savent pas trop à quoi il servait. Tout ça pour ça !
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