Aujourd’hui, petit article sur la sauvegarde des photos ! Je ne parlerai pas ici de la sauvegarde en voyage (ce point fera l’objet d’un futur billet), mais bien de la sauvegarde à la maison. Vous allez me dire qu’il suffit de transférer les photos vers son disque dur et voilà, tout est en sécurité. Détrompez-vous !
Toute ressemblance avec des faits réels est voulue. Les faits et les personnages sus-cités existent réellement.
1er Janvier 2013 : Après une coupure de courant la veille, mon PC ne redémarre plus. Le mode sans échec est … un échec et ne fonctionne pas non plus. Aucune récupération système n’est possible. J’imagine déjà le pire : disque dur cramé ? 340 Go de photos perdus ? Une bonne année qui commence ! Heureusement, un simple formatage réglera l’affaire et les photos (situées sur une partition à part) seront saines et sauves.
Même si cette mésaventure se termine bien, je me mets immédiatement à la recherche d’une solution de sauvegarde efficace pour mes photos. Mon choix ? Un NAS !
Un NAS, c’est quoi ?
Un NAS (Network Attached Storage) et un serveur de stockage en réseau. Il est constitué d’un ou plusieurs disques durs (on parle de NAS 1 baie, 2 baies, 3 baies, etc …) et permet de sécuriser, partager et sauvegarder les données de machines reliées au réseau.
Super, mais en quoi c’est plus sécurisé que le disque dur d’un ordinateur ?
Là où le NAS devient intéressant en terme de sauvegarde, c’est qu’en fonction des configurations choisies, il est capable de dupliquer des données sur plusieurs disques durs. Prenons tout de suite un cas concret : un NAS 2 baies équipé de deux disques durs 1 To. Vous choisissez la configuration qui duplique le contenu d’un des disques durs sur le second (appelé RAID 1). Vos photos/documents/fichiers sont ainsi sauvegardés sur le disque dur 1 mais également sur le disque dur 2. Si un des disques durs lâche, vous le remplacez et vos données ne sont pas perdues car elles sont toujours présentes sur le second disque dur. Inconvénient majeur : même si ce sont physiquement 2 disques durs d’1 To, la capacité stockage totale n’est que d’1 To.
Et en pratique, il faut quoi pour s’installer un NAS ?
Après ma mésaventure du nouvel an, je me renseigne donc sur les différents modèles qui s’offrent à moi. Deux NAS sortent du lot : le DLINK Dns 320 et le Synology 212J. Le premier propose un excellent rapport qualité/prix, mais c’est le second, de part sa robustesse, ses spécifications et fonctionnalités, ainsi que les recommandations de plusieurs amis, qui retiendra mon attention.
C’est décidé, ce sera donc le Synology 212J accompagné de 2 Seagate Barracuda 7200.12 – SATA 1 To.
Le NAS, les disques durs et votre box internet, c’est tout ce qu’il faut.
Un NAS, ça ressemble à quoi ? Ça s’installe comment ?
Et bien c’est extrêmement simple. A la base, ça ressemble à ça :
Le boitier, le câble d’alimentation, un câble RJ45 et un CD d’installation, tout est là. La première étape consiste à ouvrir le boitier, y installer les deux disques durs et les visser :
On ferme le tout, on branche l’alimentation et le cable RJ45 à sa box Internet et on lance le CD d’installation. Rien de plus simple, tout se fait tout seul. En quelques minutes, le NAS est fonctionnel. Libre à vous de compléter l’installation par des applications supplémentaires à télécharger directement sur le NAS (serveur Itunes, Cloud, station de téléchargement, …)
Et à part la sauvegarde des données, ça peut servir à quoi un NAS ?
En vrac, voici quelques unes des fonctions principales :
- Sécurisation des données
- Serveur Itunes
- Surveillance vidéo
- Serveur de mail
- Hébergement de blog
- Station de téléchargement
- Partage de fichiers
- Serveur multimédia
- Fonction de Cloud
- Virtualisation
On parle un peu de la sauvegarde des données pour finir ?
Comme j’en parlais en début d’article, la raison principale qui m’a poussé à acheter un NAS est la sauvegarde automatique des données. Autrement dit : si le dossier /photos/ sur mon disque dur d’ordinateur est modifié, je veux que cela soit dupliqué automatiquement sur les disques durs du NAS.
Chez Synology, c’est Data Replicator 3 qui se charge de cette sauvegarde. On choisit le ou les dossiers que l’on souhaite sauvegarder et on choisit le type de sauvegarde souhaité. Petit extrait de la documentation Synology :
- Immédiat : Cliquez sur ce bouton pour que Data Replicator procède immédiatement à la tâche de sauvegarde.
- Sync : Cliquez sur ce bouton pour que Data Replicator procède à la tâche de sauvegarde et continue à surveiller les dossiers source de votre ordinateur. Toute modification apportée aux dossiers source sera immédiatement synchronisée sur le DiskStation. Cliquez sur Arrêter Sync pour que Data Replicator arrête la surveillance et la synchronisation des dossiers source sur votre DiskStation.
- Planification : Cliquez sur ce bouton et spécifiez l’intervalle de temps de votre choix (quotidien, hebdomadaire ou mensuel) pour que Data Replicator procède à une sauvegarde planifiée.
Malgré le débit très élevé d’écriture/lecture entre votre PC et le NAS, n’espérez quand même pas sauvegarder des centaines de gigaoctets en quelques secondes car n’oubliez pas qu’en RAID 1, vous sauvegardez sur deux disques durs (dans mon cas) et non un ! Pour donner un ordre d’idée, les 340 Go de photos ont été transférés en une nuit.